Note du compositeur:
"Mers Mortes" est une petite suite pour piano à quatre mains en deux mouvements, eux-mêmes intitulés Comme une vision de désolation et Souffles. Cette composition, la première de mon catalogue (1984 - 1985), est une évocation poétique, une ode nostalgique offerte à la nature trop souvent menacée par la faute de l’homme.
Son écriture est en partie influencée par les œuvres ultimes du compositeur russe Alexandre Scriabine et son style pourrait apparaître comme néo-impressionniste. La première pièce pèse par son statisme tendu par l’écriture chromatique tandis que la seconde est soutenue du début à la fin par un ostinato structurant la continuité du mouvement.
Piano
"Mers Mortes", Ode (par le caractère lyrique) à la nature mise en péril par la faute de l’homme. 1984 Guerre froide. Le contexte a certes changé mais les périls pour la nature sont malheureusement tout autant d’actualité.
Influencé par le langage des dernières œuvres d’Alexandre Scriabine
2 parties indépendantes ou 2 mouvements :
Très lent Comme une vision de désolation
Basé sur un motif chromatique au caractère nostalgique et obsessionnel
Un peu allant et stable Souffles
Au départ une note répétée à la manière d’une cloche symbolisant la séparation entre l’élément marin (le grave) et l’élément aérien (les aigus), la pièce est construite sur un ostinato qui stabilise rythmiquement tout le mouvement malgré l’agitation croissante qui le traverse.
Création lors d'un concert d'hommage à Marcel Quinet à l'Académie de Musique de Woluwé Saint-Pierre, le 24 octobre 1985.