Baudouin de Jaer Sanjo

Prélude, 5 sanjos et 10 études.
Composé à Bruxelles de janvier à juin 2008.

Le kayagum ou gayageum, apparenté au koto japonais ou au guzheng chinois, est
un instrument coréen à cordes pincées.
Ses 12 cordes - certain kayagum en ont plus, sont tendues sur des chevalets amovibles déposés sur une table résonante en bois. Les notes pincées de la main droite sont vibrées à gauche des chevalets par une pression oscillante des doigts de la main gauche.
Il n’est donc pas facile de jouer rapidement des notes altérées qui ne sont pas reprises dans les notes « naturelles » données par les cordes.
Mais ce n’est pas impossible.
Les 5 sanjos ( sanjo : mélodies éparpillées) gravitent autour de « Cavitri » tout droit sortie d’un poème de Paul Verlaine qui porte le même nom.
Les 3 chants du prélude s’avancent dans un « Théâtre des sons », théâtre miniature imaginaire de 50 cm d’ouverture.
Dans cet Univers shématisé, le sanjo I décrit au centre du théâtre sept passages de la terre autour du soleil suivit de 4 chants.
Le sanjo II lors de son ralentissement se glisse sous la terre ; il parle de l’élasticité du temps et de la matière avant de remonter à droite de la terre, côté court.
Le sanjo III, enfin, lui même en 3 parties, raconte les trois jours durant lesquels Cavitri, pour sauver son mari, ne remue ni buste ni paupières.
Dans le fond du théâtre les sanjo IV et V sont des décors sonores, peints sur de grands tissus, que l’on peut alterner pendant l’histoire.
Apparemment impossible, techniquement difficiles, les études 1-2-4-6-8-9 appellent à des tempi encore plus rapides.
Sur ce disque, 3 études traversent les sanjo.
L’étude 3 est un intermède, 4 et 8 plus lentes jouent sur des parties peu utilisées du kayagum ; considérons « tabla » du sanjo III comme étant l’étude 10.
Compositeur(s)
Date de sortie
Sous titre
Composition pour kayagum à 12 cordes Prélude, 5 sanjo et 10 courtes études