Ingrid Drese : nouveau CD

Lointain intérieur

Edition monographique qui réunit quatre œuvres acousmatiques composées entre 2016 et 2020

«Pérégrinations d’une petite sphère happée par le temps»

Le thème de l’errance. Un trajet erratique qui dessine par une écriture chancelante un ondoiement au

gré des hésitations. Les chemins n’aboutissent pas, s’effacent, resurgissent ailleurs.

Un enchevêtrement de voix, de voies. Un tissage de motifs musicaux éclairé par des appels d’un son-

trompette, dont l’éclat au fil du temps s’évanouit pour se fondre dans les lignes mélodiques.

id.

«Treize virgule huit» (*)

Projet réalisé en étroite collaboration avec l’astrophysicien Marc Moniez

Les événements du récit, qui sont les repères temporels, portent l’architecture de la pièce. Entre ces

jalons-piliers se développent les fenêtres-échappées. Espaces de liberté, ces fenêtres invitent à poser des

gestes poétiques et musicaux qui tendent vers une expressivité abstraite. Ces gestes d’un simple

«témoin» sont une interprétation de l’argument scientifique, inspirée par ce qu’il lui a été donné à

entendre (comprendre). id.

Treize virgule huit, c’est l’âge de l’Univers exprimé en milliards d’années.Cette pièce musicale s’appuie

sur des transpositions d’ondes électromagnétiques et gravitationnelles en ondes acoustiques, remises en

forme et organisées pour figurer une fresque auditive qui relate l’histoire, le contenu et la structuration

de l’Univers, les trois composantes de la cosmologie moderne. mm.

«Au-delà des mille rayons» (*)

Inspirée par le poème «Der Panther» de R.M.Rilke, la musique n’en est pas pour autant une illustration.

Le choix de l’octophonie a permis de prendre l’archétype du cercle et donc de la rotation comme

schème. Structurant ainsi toute la pièce, l’écriture de l’espace varie selon les différentes sections.

Rotations au plus près du centre, une force, une vie tournant sur elles-mêmes. Ou au contraire, le

tournoiement permet d’ouvrir l’espace et d’échapper à cet espace clos, rayon après rayon. id.

«Cri de Merlin»

Le titre de la pièce fait référence aux travaux de CG Jung. Sans vouloir m’approprier ses réflexions, la

musique s’en inspire simplement. Espace structurant et symbolique avec la volonté de donner un sens

aux mouvements créant des situations loin-proche; ouvrant ou fermant ainsi l’espace des images

mentales, caressant l’oreille ou au contraire ouvrant l’âme au vaste. id.

Transposition des pièces octophoniques (*) en stéréo ambisonique : Jonty Harrison

Edition : empreintes DIGITALes, Montréal

Date de sortie : mars 2024

Durée : 74’10’’

https://electrocd.com/fr/album/6624-lointain-interieur

https://ingrid-drese-musiques.com

«Recensioni», Massimiliano Busti

«Une expérience perceptive complexe, développée à travers une fusion articulée de sons et

de significations.» dans Blow Up, n°7, juillet 2024

 
 
 
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