« Where were you Creon? ». Ce cri déchirant d’Antigone, adressé au Roi Créon peu avant de finir sa vie emmurée dans une caverne, résonne toujours en écho aujourd’hui. Où était-il ? Où était l’Autorité quand les jeunes frères d’Antigone se sont entretués ? Pourquoi ne pas avoir tenté de désamorcer le conflit, favoriser la prévention à la répression ?
Un monodrame ciselé et poignant, signé Orlando et Carola.
Antigone in the Dark est un véritable trésor. Ce monodrame lyrique de 50 minutes est issu de la rencontre entre le compositeur Stéphane Orlando (également pianiste, improvisateur, professeur d’analyse musicale) et l’écrivain Lorenzo Carola.
Cinquante minutes hors du temps, d’une extraordinaire intensité, où Antigone, après qu’elle a été conduite - poussée - dans son tombeau par les six musiciens (chœur antique avant de devenir orchestre), retrace les circonstances de sa condamnation, justifie une dernière fois ses choix, lance ses justes reproches, renoue avec l’amour et se fond dans la lumière de la mort.
Le texte (en anglais, surtitré en français) de Carola est celui d’un familier de l’opéra : poétique, justement distancié, mais d’un authentique pouvoir dramatique, sur lequel Stéphane Orlando s’est appuyé pour composer une demi-douzaine de scènes caractérisées, de l’épique au méditatif, où la science de l’écriture soutient toujours l’émotion. Sous sa direction, chaque musicien (lui compris) joue de ses propres instruments (piano, violon, alto, violoncelle, flûtes, clarinettes) et de diverses percussions, tandis que se déploie, souverain, le chant d’Antigone. La mise en scène est millimétrée et Rita Matos Alvez - à l’aise dans toutes les tessitures, et si belle… - y confirme ses immenses qualités de comédienne et de chanteuse. _ Martine Dumont-Mergeay, La Libre
- MISE EN SCÈNE
- Mathieu Collard
- CORÉGRAPHIE
- Emanuela Lodato
- ANIMATION
- François d’Alcamo
- COSTUMES
- Rose Alenne
- SOPRANO
- Rita Matos Alves
- COO-PRODUCTION
- Eroïca productions
- ENSEMBLE
- Ensemble Fractales
- DIRECTION
- Stéphane Orlando