Même si je danse en silence, je ne peux le faire qu'en musique«Où la trajectoire du son oscille dans un mouvement de balancier qui figure les lois physique de l'attraction». (Dominique Besson in «Les Musicographies», cédérom, Ina-GRM) Rituellipses est une musique de 'sons en mouvement' faite par et pour la danse. Comme entraînés par une force centrifuge, les objets sonores, constitués de fragments de motifs musicaux concrets ou instrumentaux, s'enchaînent dans des mouvements de rotations continus que seul le silence vient suspendre. Élaborées en courts mouvements alternativement vifs, calmes, serrés ou déployés, ces études de coordinations de trajectoires ont trouvé leur équilibre lorsque l'ensemble m'a paru multipliable, achevé mais ouvert. Les souvenirs de deux scènes de films («Le sacrifice» d'Andreï Tarkovski et «Le soleil même la nuit» des frères Paolo et Vittorio Taviani) m'ont accompagné tout au long de la réalisation de ce travail. Ces scènes ont pour objet les relations que chacun peut entretenir avec un arbre, objet de culte archaïque qui, comme la pierre, semble porter les traces d'une connaissance égarée. Ce sont leurs empreintes qui en constituent l'esprit. Rituellipses a été réalisée de 1993 à 1996 aux studios de Musiques & Recherches (Ohain, Belgique) et a été créée en mars 1993 dans le cadre du festival Ars Musica (Bruxelles, Belgique).
Rituellipses a obtenu une mention au Stockholm Electronic Arts Award (Suède, 1993) ainsi qu'au Prix Ars Electronica (Linz, Autriche, 1995). Elle a été enregistrée en 1998 sur le disque «Project'son», Effects Input (GMEM EI 10) et un extrait a été incorporé au cédérom «Les Musicographies» (1996) de l'Ina-GRM.
Even if I dance in silence, I can only dance to music"Where the trajectory of sound oscillates in a swinging movement representing the physical laws of attraction." (Dominique Besson in Les Musicographies, CD-ROM, Ina-GRM) Rituellipses is music of "sounds in movement," made by and for dance. The sonic objects, made from fragments of concrete or instrumental musical patterns, are pulled as if by centrifugal force. They follow each other in continuous rotational movements that only silence can suspend. These studies of trajectory combinations are developed in short movements that are alternately lively, calm, restrained or uninhibited. I felt that equilibrium had been achieved when the whole appeared to be multipliable-complete yet expandable. I had two film scenes (from The Sacrifice by Andreï Tarkovski and Night Sun by Paolo and Vittorio Taviani) in mind all the while I was creating this work. They are about the relationships that all of us can have with a tree, that object of archaic worship that (like stone) seems to carry traces of lost wisdom. The impression that they made informs the spirit of the piece. Rituellipses was realized in the studios of Musiques & Recherches (Ohain, Belgium) between 1993 and 1996 and premiered in March 1993 during the Ars Musica Festival (Brussels, Belgium).
Rituellipses was awarded a mention at the Stockholm Electronic Arts Award (Sweden, 1993) and a honorary mention at the Prix Ars Electronica (Linz, Austria, 1995). The piece was recorded in 1998 on the Effects Input disc Project'son (GMEM EI 10) and an excerpt was incorporated in the Ina-GRM CD-ROM Les Musicographies (1996).