Michèle Noiret est la troisième grande dame de la danse contemporaine belge avec Anne Teresa De Keersmaeker et Michèle Anne De Mey. Comme elles, elle a étudié à Mudra, l'école de danse de Maurice Béjart, à la fin des années 1970. Ces dernières années, nous avons montré à plusieurs reprises le travail de De Mey au CCHA : Neige (2011), Kiss & cry (2018) et Cold blood (2018). Aujourd'hui, avec le phénoménal Le chant des ruines, c'est au tour de Noiret.
Véritable pionnière, Noiret a introduit la technologie interactive du son et de l'image dans son travail dans les années 1990, remettant en question notre perception du temps et de l'espace. Depuis, son œuvre a souvent été qualifiée de danse-cinéma, ce qui s'applique parfaitement à cette chorégraphie pour cinq danseurs et un caméraman.
Dans Le chant des ruines, Noiret réfléchit à notre mode de vie éphémère et au flux de plus en plus rapide des changements. Le chorégraphe répond au chaos inquiétant qui étourdit le monde dans un spectacle qui, enrichi de sons, de vidéos et de rebondissements surprenants, exprime le caractère éphémère de l'humanité, sans pour autant lui ôter tout espoir.
Cultuurcentrum Hasselt
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