Dimitri Coppe

Dimitri Coppe

Lors d'un cours de philosophie à St Luc, Dimitri Coppe découvre, allongé dans le noir, Come out de S. Reich. Suite à cette double expérience -le son électroacoustique, l'écoute acousmatique-, il expérimente en autodidacte avec un micro et un enregistreur 4 pistes à bande, dispositif complété ensuite par une table de mixage et des modules de traitement. Plus tard il suit le cours de composition électroacoustique au Conservatoire de musique de Mons. A partir d'une double filiation, empirique et académique, il développe des performances qui associent librement composition, improvisation et spatialisation. 

La spatialisation du son est le centre de sa démarche et il développe son propre instrument de concert constitué de groupes de haut-parleurs inhomogènes : moniteurs de studio complétés par des pavillons et des constructions personnelles : guirlandes de piezos, totem... Une interface de jeu est développée en collaboration avec le Centre Henri Pousseur, elle permet une approche tactile et gestuelle du son et de la spatialisation. Son approche du sonore joue sur l'ambiguïté des sources, des sons, des mouvements, des intentions, de la perception même. Cet instrument, davantage expressif et poétique que linéaire et fidèle, est en évolution constante et à géométrie variable. Privilégiant le concert, c'est à dire la rencontre du public, l'écoute collective, la performance live, l'installation in situ, il ne fait pas de disque.

A côté de projets personnels, il collabore à des formats inhabituels. Olbers' paradoxe est un concert nocturne de 23h à 6h (théâtre Grüttli, Genève). 6x + 1 est un collectif d'improvisation mixte : instruments + électronique + spatialisation (Schaffhauser Jazz festival). Siren solo est une performance en extérieur avec des sons de sirène (Biennale des arts indépendants de Genève). mxsx est un duo d'improvisation associant électronique, spatialisation et saxophone (Flagey, Botanique). Microvox est une performance pour un dispositif de spatialisation réduit au plus simple : un totem et 4 pavillons disposé face au public. Et tout se tut- Und alles schwieg, une réalisation fondée sur les Sonnets à Orphée de R. M. Rilke, destinée d'abord à la radio, est adaptée pour le concert (festival de poésie sonore Makaronic, Genève). La suite, Ami silencieux - Stiller freund, est composée directement en 18 canaux pour le festival La semaine du son (MIM, Bruxelles).

Ses projets ont été présentés, en Belgique : festival Loop (Bruxelles), festival Autumn Waves (Bruxelles), festival Variasons (Théâtre Varia), festival Semaine du son (Bruxelles, Charleroi, Namur), festival Images sonores (Théâtre de la Place, Liège), festival Musique & architecture (Bruxelles), festival Propulse, Madmusée (Liège), ACSR (Bruxelles) Brigittines (Bruxelles), Bellone (Bruxelles)... Et à l'étranger, il a notamment joué : festival Présences électroniques (Paris), National Taïwan Museum of Fine Arts (Taïwan), festival Archipel (Genève), festival Elektra (Montréal), festival Patterns, Loops and Texture (Fribourg), festival Elefanten across the ocean (Taïwan), CMC (Chaux-de-Fonds), Mais qu’est-ce que tu fluxes ? (Dunkerke), Les musiques (Marseille), Kukuk (Aachen), @PTT (Genève), festival Textes en l'air (France)...

Privilégiant la profondeur de l'écoute propre au concert, il collabore occasionnellement avec le cinéma, la danse, le théâtre et la radio. Il a enseigné au Conservatoire de Mons et donne des ateliers de composition, de spatialisation et d'écoute : HEAD (Genève), NTMoFA (Taïwan), festival Archipel (Genève), CMC (Chaux-de-Fonds), ACSR (Bruxelles), Académie (Bruxelles, Liège), Jeunesses Musicales et IPPJ, Ateliers d'Art et de Création (Bruxelles, Liège), Académie Internationale d'été (Libramont). Ses compositions ont été lauréates ou nominées dans différents concours : Premier prix aux concours Noroît (France), Phonorgia Nova (France), catégorie "art acoustique", UK Radio Drama Festival, Prix spécial du concours Ear (Hongrie), Mention d'honneur du concours Russolo (Italie), Prix musique du festival du film fantastique de Gerardmer, Finaliste du concours Phonurgia nova, catégorie Arts sonore.

Quelques compositions sont disponibles à l'écoute sur bandcamp. Cependant, réduites à de simples stéréos (versus la version de concert immersive sur 8, 16 ou 30 canaux), elles ne donnent à entendre que l'équivalent d'une copie en noir et blanc d'une couverture en couleur sur papier glacé.