FRACTALES EST UN COLLECTIF INTERNATIONAL DE MUSICIENS BASÉ À BRUXELLES, FONDÉ EN 2012 AU CONSERVATOIRE ROYAL DE BRUXELLES SUR LA BASE COMMUNE D’UNE PASSION POUR LA MUSIQUE CONTEMPORAINE.
Alors que Fractales s’est d’abord concentré sur la musique spectrale, plus récemment son répertoire s’est élargi à une plus grande variété, incluant des oeuvres de Tristan Murail, Gérard Grisey, Philippe Hurel, Peter Ablinger, Yann Robin, Raphaël Cendo, Bernhard Gander ou encore Claude Ledoux. Fractales s’intéresse aussi à la modernité et collabore régulièrement avec de jeunes compositeurs en vue de donner vie à leurs créations. En 2015, Fractales a dans ce but travaillé avec les jeunes doctorants de l’Université de Southampton.
Actif principalement en Europe, et plus spécialement en Belgique, Fractales a été invité à se produire lors de nombreux festivals et académies tels que Ars Musica, Festival Batard, Week of the Contemporary Music, Piknik Music, Studio Spatial et
Festival LOOP en Belgique, ainsi que le Summer of Sounds, le Centre Schönberg, le festival ISA 14 et Impuls Academy en Autriche.
Fractales travaille actuellement avec les ensembles Ictus et Spectra au sein d’un master spécialisé en performance de la musique contemporaine à la School of Arts de Gand. En 2014, ils ont également travaillé en masterclass avec l’ensemble
Recherche et le Klangforum Wien.
Fractales a reçu le prix d’interprétation « Just Composed! » à l’occasion de l’International Summer Academy 2014 en Autriche.
HENRI POUSSEUR – Madrigal I (1958) pour clarinette seule
« Composé en 1958, (…) alors que nous étions encore en pleine « série généralisée » (c’est-àdire dans un langage qui avait défini un certain nombre de tabous très rigoureux envers tous les modes d’articulation musicale de type traditionnel), Madrigal I constitue déjà le premier symptôme d’une volonté de dépasser ce stade trop simplement antithétique, et de se donner la possibilité, par exemple, de pratiquer à nouveau des structures authentiquement mélodiques, mais à des fins nouvelles, conformes à l’esthétique post-webernienne. »
Henri Pousseur
YANN ROBIN – Ftérà (2014) pour clarinette basse, alto et piano
Ftérà, a en grec pour signification « les ailes », « le plumage ». Les ailes sont indissociables de la notion de battements, d’air, de froissements, de souffle. Au de-là de cette idée de souffle qui anime ce trio pour clarinette basse, alto et piano, le principal matériau tire son énergie aussi bien de gestes pulsés, martelés que de sonorités granuleuses aux timbres saturés qui s’étirent et se déforment telle une « pâte-timbre » révélant et libérant l’intérieur-même du son.
Yann Robin
PIERRE SLINCKX – Création (2015) pour flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et électroniques
Fractales soutient et collabore avec des jeunes compositeurs régulièrement. Pour le Loop VIII, c’est avec Pierre Slinckx qu’ils ont décidé de travailler afin de créer une nouvelle oeuvre.
Elliot Carter – Enchanted Preludes (1988) pour flûte et violoncelle
Cette pièce combine les différents caractères des deux instruments et les matériaux musicaux en affirmations d’humeurs variantes. Le tître provient d’un poème de Wallace Stevens : The Pure Good of Theory, « All the Preludes to Felicity, » stanza no.7
Felicity, ah! Time is the hooded enemy, The inimical music, the enchanted space In which the enchanted preludes have their place. [Félicité, ah! Le temps est l’enemi encapuchonné, La musique hostile, l’espace enchanté Dans lesquels les préludes enchantés ont leur place]
Real Book Belgium (2015)
Le Real Book, ainsi nommé par allusion humoristique aux « Fake Books » des années 1940 et 1950, est un livre de musique qui rassemble de nombreux standards de jazz. Les compositions contenues dans cette 1ère édition du Real Book Belgium proviennent de compositeurs belges de jazz mais aussi de compositeurs de musiques contemporaines, plusieurs d’entre eux étant ouverts aux deux univers. Nous avons choisi trois de ces compositeurs : Benoit Mernier, Paula Defresnes et Grégory d’Hoop.
– Comment sortir d’une oeuvre ouverte?
Benoît Mernier
– Elle tombe à son tour…
Grégory d’Hoop
– Fishbowl discussions in the four elements
Paula Defresne
PHILIPPE HUREL – Pour Luigi (1994) pour flûte, clarinette, violon, violoncelle et piano
»Je souhaitais que Pour Luigi(…), tienne compte de tout le travail que j’ai entrepris ces dernières années.
Si cette partition me permet de tourner une page dans certains domaines, elle développe en revanche des recherches dans le domaine du rythme. C’est dans cette voie que je m’engage aujourd’hui, en tentant de concilier des mondes qui ont du mal à cohabiter : une rythmique issue de cellules jazz et funky et un travail harmonique et formel influencé par les techniques spectrales. »
Philippe Hurel