Festival LOOP 8 : le 29 septembre 2016 : concert acousmatique

Quelques commentaires par les compositeurs sur leur pièce :

Stephan Dunkelman:

Rhiza (2014): (octophonique)

Création: Arts Musica 2014

Suite de modules pulsatiles conçus à partir d’éléments rythmiques et mis en musique par des moyens électroacoustiques (1).

Cette suite tente de mieux éclairer l’image instrumentale et rythmique dans mes musiques. Dans le cas présent, les découpes temporelles et les ouvertures d’espace sont modelées et/ou orientées par des cellules rythmiques. Racines du contenu, ces cellules ont des allures cardiotoniques et se nourrissent de leurs différentes arythmies.

(1) écriture & technologies


Charlie Dodson:

Point de Vue est une pièce conçue comme un voyage sonore par palier. Elle peut aisément être divisée en plusieurs phases dont les limites sont à l’appréciation de l’auditeur. L’argument qui a motivé l’écriture de cette pièce n’a servi qu’à lui donner un sens et une structure, libre à l’auditeur d’en faire l’interprétation qu’il veut. Le titre n’est qu’un indice, il peut vite être oublié.


Caroline Profanter:

Issue

De manière introspective je me confronte avec un environnement effervescent, bruiteux, parfois envahissant.La présence humaine est persistante. À travers densification et pulsation une tension s' installe et une aspiration à uneissue.


Nicolas Nuyen:

Orphéose - Février 2015

Aux premiers temps des séquences-jeux soit-disant non-préméditées. Mais nous trahissons très vite l’animal que nous sommes dans nos gestes et donc dans nos sons.

L’enfer ferait quant à lui plutôt partie d’une dramatisation qu’on choisit de laisser aller et venir par après.

Orphéose est une pièce de théatre pour les oreilles imaginée en trois dimmensions géométriques.

Le décor se veut mobile et ses limites accompagnent l’événement abstrait ou la figure. Dans cet espace théâtralisé, le compositeur et puis l’auditeur deviennent le souffleur observant les détails, légèrement immergé par moment, prenant du recul ou de la hauteur, dans des lieux qu’on dirait tout à tour aquatiques, célestes, terriens, tourmentés, et peuplés d’êtres éphémères qui s’expriment, puis meurent à la fin.


Sophie Delafontaine

Tout ça à cause de Junon!

Une histoire, un texte, une voix!

En allant très vite, on peut dire que sans Junon pour lancer une malédiction à Echo, son histoire serait peut-être de nos jours oubliée et je ne serais pas là pour vous la rappeler.

À travers cette pièce, je vais vous raconter à ma façon l’histoire de la métamorphose d’Echo. J’espère faire plus que «répéter le mots» d’Ovide, comme -vous allez le découvrir le fait si bien Echo.

Je dois donc un peu cette histoire à Junon, et son texte à Ovide. Mais j’aimerais remercier tout particulièrement le Groupe de Théâtre Antique de L’Université de Neuchâtel pour la traduction et l’adaptation de ce dernier, ainsi que Guy Delafontaine qui m’a si gentiment prêté sa voix.


Roeland LUYTEN :    Helen

L’intention de cette pièce est de créer un univers quantique planétaire de sons fragmentés. Cela peut aisément se traduire par un chaos aléatoire. J’ai donc décidé de regrouper des cellules sonores séparées en de gros « clusters ». De cette manière je crée des objets sonores massifs d’une grande densité granulaire. Apparaissent des structures polyrythmiques encadrées par de courtes séquences granulaires répétées, comme des mécanismes congelés. Ces « loops » relient temporellement entre eux les objets sonores plus importants. Certains sont trop grands pour être contrôlés et d’autres trop petits. C’est dans l’espace émanant que je compose.