Winter Walks that Gravel my Voice est une œuvre écrite en 2016 pour l’altiste Julie Michael, le chef d’orchestre Guillaume Bourgogne, et l’Ensemble de Musique Contemporaine de McGill. L’œuvre a ses origines dans une collaboration entre Julie et moi qui est devenu une sorte de boucle de rétroaction : je lui envoyais des extraits de films et des tableaux, entre autres, et lui demandais d’improviser selon le caractère et l’énergie de ce matériel. Après avoir reçu chaque improvisation enregistrée, je lui envoyais ensuite plus de matériel, influencé par ses improvisations, et ainsi de suite. Ce processus a mené enfin au matériel de l’alto solo et a influencé en grande mesure les interactions entre l’ensemble et la soliste.
Le titre provient d’un poème de Julie, qui représente d’une certaine façon son expérience d’habiter à Montréal, surtout en hiver : « Cela est mon rêve/les nuits d’hiver qui me cernent les yeux/les balades d’hiver qui me rocaillent la voix. » Comme un rêve à moitié rappelé, cette pièce nous présente des fragmentes de son qui font partie d’un tout. Gelée dans un cycle qui se répète, la pièce bégaie et trébuche en essayant d’avancer et d’échapper le piège qui semble sans sortie.