Bénédicte Brouillard écrit ses poèmes, les entend intérieurement et les dit. Elle les accompagne parfois d’une vidéo. De l’être, ses interprétations expriment erreurs, hésitations mais aussi trouvailles et spontanéité. Sa pratique forte et singulière se rapproche de l’art brut. Ses « performances » m’ont inspiré des situations sonores imprévues : des musiques ont émergé de mon inconscient avec leurs paysages étranges, surprenants et parfois inquiétants, qui jamais cependant ne m’ont empêché d’entendre les poèmes. Je me suis donc amusé à les associer au hasard avec des œuvres baroques et ma propre musique, par des aller et retour libres, intuitifs et incontrôlés. Cela a motivé ma ruse et mon inventivité pour bricoler joyeusement sans craindre les tâtonnements et les erreurs. J’ai conçu comme des écrins à la poésie ces musiques singulières, hybrides et libres. Un réveil baroque ! Neuf morceaux rythment cette pièce, chacun mêlant un poème de Bénédicte Brouillard et un air baroque. 1-Ou je renais ou je meurs – Jésus que ma joie demeure (Jean Sébastien Bach) 2-VoioioiE.X – Vielle en RéM (Monsieur de Sainte Colombe) 3-Vestige – Les Barricades Mystérieuses (François Couperin) 4-Forêts Forêts – Les sauvages (Jean-Philippe Rameau) 5-Bitter Girl – Passacaille du Stabat Mater (Jean Baptiste Pergolèse) 6-Ma sinusite – Pena Tirana (Georg Friedrich Haendel) 7-Les bénéfices du caniveau – Concert de trompettes de la Quatrième suite (Michel-Richard de Lalande) 8-En fuite – Contrepoint XII de L’art de la fugue, inversa (Jean Sébastien Bach) 9-Ciao Luciferio ! - Je me suis emmerdée - Employée – Oratorio, Résurrection, Airs de Lucifer (Georg Friedrich Haendel) Mes plus sincères remerciements aux chanteurs qui ont enregistré certaines parties : Nicolas Ziélinski (contre-ténor), Alfred Bironien (ténor), Kris Belligh (baryton) et Noryko Yakushiji (soprano), ainsi qu’à Quentin Meurisse pour ses talents de R.I.M.