Cette pièce fait partie d’un ensemble d’œuvres en devenir dont le nom est Lettre à lettre. Par l’écoute, l’auditeur détourne la lettre musicale de son parcours direct vers le dédicataire, cependant, par cette même écoute, l’auditeur permet également à la lettre musicale d’exister, puisque écoutée, et donc de parvenir à destination. Écrite à partir d’un poème de Bénédicte Brouillard cette lettre s’adresse au chat du café le Mokafé à Bruxelles. C’est une hétérophonie écrite à partir d’une ligne sonore initialement interprétée par la flûte puis, plus ou moins transformée et variée, superposée à elle-même. La fin est une spirale vocale depuis « Fée Moka » jusqu’à «Mokafé ». Fée Moka Le chat Moka a choisi le champ du qi Qui est ce chat Moka au regard apeuré par la porte qui éternellement s'ouvre et se referme derrière le passant ? Énormes soucoupes oculaires, rayures de grillades, il a choisi le champ du qi, bougeant sans arrêt, se délivrant du danger d'un chien lâché. Qui est ce chat Moka apeuré ? Il s'est enfui dans l'espace sous nos troncs penchés pour manger, allumant des torches sous la banquette pour mieux nous enfumer : c'est une fée Bénédicte Brouillard "Dans les rues"
Renata Kambarova (flûte)
Maxime Stazyk (violon)
François Houtart (orgue)
Nicolas Zielinski (contreténor)