La mer se sépare en deux, Jack Sparrow et son amie s'y engagent pour récupérer le trident de Poséidon. Un narrateur "off” inconnu d'une voix d'outre-tombe dit alors : "the silences turn", "les silences tournent".
Dans ce concerto, pour parler à Jack Sparrow, j'ai imaginé deux espaces sonores antagonistes qui, tout en s'agrandissant, s'éloignent peu à peu et de plus en plus l'un de l'autre pour laisser peu à peu et de plus en plus tourner les silences entre eux.
Musiciens et auditeurs entrent alors dans ces silences successifs de plus en plus longs et sont irrésistiblement amenés à devoir répondre à la belle question posée par Jack : "Tu ne remarques rien ? Ou plutôt ne remarques-tu pas l’absence de ce que tu devrais remarquer ?"
Des silences pour parler à Jack Sparrow avant que l'océan ne se referme :
- Pour parler ?
- Oui, voilà ! Pour parler ! Pour parler ! -
Pour parler ? Au diable les misérables têtes d’œufs qui ont inventé le pourparler.
- C’est sûrement les français.