Note du compositeur:
… Et les sonances montent du temple qui fut
Le projet de base de cette pièce consistait à refléter le spectre de quelques instruments à percussion à longue résonance, comme le tam-tam et le gong, en décalquant les composantes de ces résonances dans l’écriture instrumentale ou encore en leur donnant une fonction précise dans les champs harmoniques créés. Une étude préalable a été réalisée en collaboration avec le Centre Henri Pousseur.
Dans le cas particulier du tam-tam, classé par les encyclopédies comme instrument « à son indéterminé », l’analyse a montré la richesse, le foisonnement infra chromatique, la complexité et l’instabilité de son univers sonore, dont les instruments tempérés ne peuvent que donner un reflet déformé et incomplet. La partition est toutefois réalisée pour annoncer, commenter et valoriser les sons mystérieux de ces instruments.
Le titre, en faisant référence à celui que Claude Debussy donna à l’une de ses Images pour piano (Et la lune descend sur le temple qui fut), mais aussi à ceux que Philippe Boesmans donna à deux de ses premières compositions (Sonance I et Sonances II respectivement pour deux et trois pianos) annonce l’évocation d’une antiquité sans frontières, ni dans le temps ni dans les lieux, et de rituels imaginaires.
14 exécutants
Oeuvre commandée par l'ensemble Musiques Nouvelles dans le cadre des World Music Days 2012.
Cette oeuvre a été écrite avec l'aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Direction Générale de la Culture, Service de la Musique).