L’« Errance » se traduit par une écriture chancelante, un ondoiement au gré des hésitations.
Les chemins qui n’aboutissent pas, disparaissent parce que masqués par d’autres.
« Dans les broussailles sauvages de plus en plus serrées, il s’empêtrait. »
Les voies qui surgissent de quelque part, qui s’en vont, on ne sait où.
Les voix coupées, les sentiers jusqu’au bord du gouffre, des traces qui s’effacent.
« Devait-il revenir sur ses pas ? Obligé dans ce cas de pivoter sur place, là précisément où il n’y a pas de place, où on est comme sur une simple ligne, où le vertige est inévitable, au ras du vide ? »
Des issues qui ne s’ouvrent sur rien. Des appels en trompe-l’œil. L’oreille exaspérée par la profusion de signes, l’écoute s’égare. Le pas trébuche, l’esprit tergiverse. Avancer sans répit, l’illusion d’avoir trouvé.
« Pas de mots. S’il en avait eu, c’eût été quelque chose comme : ‘‘Viens, ne cherche plus. N’essaie pas de te reprendre. Tu ne trouveras jamais, jamais davantage, quoi que tu fasses.’’ »
Les citations: « Moriturus » de H. Michaux, éd. Fata Morgana 1974.
Sous titre
Composition acousmatique, stéréo
Catégorie
Musique acousmatique
2020
Compositeur(s)
Durée
18'14"
Date de création
Pérégrinations d’une petite sphère happée par le temps » a été composé dans le studio personnel du compositeur et réalisé avec l'aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Administration général de la Culture, Service de la Musique.
Lieu de création : Alter Schlachthof, Eupen, Belgian Music Days