When I Was Wood est une réflexion sur la perception du Temps, fruits de mes travaux sur 2 projets pour lesquels le Temps est également un élément prépondérant {« Puur » de Wim Vandekeybus (1) et « Le mystère de la maison Mantin » d’André Dartevelle (2)}.
En musique électroacoustique le Temps se multiplie, se plie, s’entrelace, se compresse ou s’étale avec une plus grande élasticité qu’en musique instrumentale.
Le Temps est plus la mesure organique de celui qui crée la musique que le fruit du savant mélange des différentes mesures musicales. Et ce n’est pas tant les matières sonores inhabituelles que ce manque de structures temporelle apparente qui rend les musiques électroacoustiques déstabilisantes pour les auditeurs.
When I Was Wood est également ma première tentative d’intégrer systématiquement la mélodie dans une composition électroacoustique.
Même si c’est pour s’ouvrir d’autres champs de création que certains courants musicaux ont voulu s’affranchir de la domination des variations de hauteurs sur les autres modes de modulations, ce rejet m’est vite apparu comme inopérant. J’ai cherché très tôt à replacer la mélodie dans cet univers étrange, polymorphe et souvent iconoclaste de la musique électroacoustique.
Dans cette musique j'ai essayé de mettre en valeur les caractéristiques morpho-dynamiques et le potentiel I-magique de ces mélodies pour que leurs modulations et leurs environnements harmoniques n'exercent plus leur inflexion sur l'ensemble de la palette sonore.
D’associer ces motifs mélodiques à des objets sonores dont la grammaire est étrangère au contexte mélodique.
- Puur est un spectacle de Wim Vandekeybus inspiré du « massacre des innocents ». La partie spectacle vivant (danse, théâtre) décris ce qui se passe vingt après ce qui s'est réalisé dans le film (dont j’ai fait une partie de la musique et du design sonore). Le spectacle joue en permanence sur le temps en passant du passé (film) au présent (spectacle sur scène).
- Le mystère de la maison Mantin, film documentaire d’André Dartevelle, est également une réflexion sur le temps posé par le réalisateur en visitant la maison d’un bourgeois de la fin du XIXe siècle, obsédé par l’immortalisation de son souvenir.