La technique du raku se sert de terre pour façonner un bol. L’émaillage ne peut être qu’intuitif : on ne peut qu’accompagner la complexité des réactions chimiques, thermiques, mécaniques. Raku est fondée sur des enregistrements de sons issus de l’environnement quotidien : un matériau brut comme un minerai. Ces matériaux, dont les défauts sont des qualités, sont transformés. Davantage que transformés, ils sont une structure élémentaire propice au développement de gestes. Par façonnage, ces noyaux de sons génèrent des formes en métamorphose constante. Simultanément ces formes sont projetées dans l’espace acoustique par un ensemble de haut-parleurs. Elles animent l’entièreté de la salle du concert, qui est à la fois le lieu de l’écoute et l’objet de l’écoute. Une démarche qui ne peut être qu’intuitive. On ne peut qu’accompagner la complexité des réactions électroniques, acoustiques, sonores mais aussi auditives, corporelles, psychiques…
Raku a été composée au studio Arsis-thesis et créée au festival La semaine du son.