Né en 1993 en Belgique, Stefan Hejdrowski se forme au piano, à la guitare, à la basse et étudie
l'harmonie tout en réalisant ses premiers essais de composition. L'écriture du compositeur se
complexifie et trouve ses modèles dans la musique classique d'aujourd'hui. En 2011, il
s'installe à Liège et obtient un Master en composition sous la direction artistique de Michel
Fourgon et sous celle de Gilles Gobert en composition mixte. En 2016, il complète sa formation
en étudiant l'histoire de l'art à l'Université de Liège. Durant l'été de 2018, il participe au cours
international de composition « Synthetis » à Radziejowice, en Pologne. Encouragé par
Zygmunt Krauze pour la qualité de son travail, il reçoit l'enseignement de Mauricio Sotelo,
Marta Ptaszynska, Johannes Kreidler et Ondrej Adámek. Actuellement, Stefan Hejdrowski est
conférencier dans la Classe de Composition au Conservatoire royal de Liège.
Sa musique est régulièrement jouée lors de manifestations internationales comme le Festival
Ars Musica (2012, 2016, 2017 et 2018), le Festival Images Sonores (2014, 2015 et 2019) ou
encore la biennale de musique à Zagreb en 2017. Nombreuses de ses oeuvres ont été créées
par l'Ensemble Hopper lors de festivals en Belgique et à l'étranger (tournée en Croatie et au
Canada).
Son oeuvre comprend des pièces pour orchestre (commande de l'Orchestre Philharmonique
Royal de Liège sous la direction de Christian Arming), pour grand ensemble (Musiques
Nouvelles, Ensemble 21, LAPS Ensemble, E-MEX Ensemble, Ensemble 88), ainsi que du
répertoire pour voix ou instruments solistes. Citons son étroite collaboration avec le guitariste
François Couvreur qui enregistre deux de ses oeuvres sur l'album « New sounds of guitar(s) »
(Label Azur Classical, 2018), ou encore avec la chanteuse Marie-Annick Béliveau à l'occasion
d'un concert à Montréal en 2019.
La musique de Stefan Hejdrowski trouve essentiellement son inspiration dans la poésie. Il
compose sur des textes des poètes Ghérasim Luca, Jacques Izoard et Emily Dickinson. En
2016, le compositeur reçoit le prix « Ça Balance Classique » pour une oeuvre écrite sur des
poèmes de François Jacqmin. Son oeuvre primée est alors enregistrée sur CD.
Sa musique, fortement inspirée de l'histoire de l'art, n'hésite pas à faire l'usage systématique
de citations et de références au répertoire. Cette posture conduit le compositeur à concevoir
toutes nouvelles pièces sur des oeuvres pré-existantes, à imaginer de nouvelles mélodies
provenant de matériau ancien et d'interroger la position du musicien sur scène, sa relation à
l'histoire, à la mémoire et au jeu instrumental. En effet, une place importante est donnée au
geste instrumental qui devient source d'inspiration, allant parfois jusqu'à devenir un véritable
spectacle visuel.