Voix féminine et orgue
XXXX. [...] Denn er würde hören, was Keiner hört [...]
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XXXX. [...] Il entendrait ce que nul entend [...]
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VII. Und es giebt ja auch Augenblicke, da sich ein Mensch vor dir still und klar abhebt von seiner Herrlichkeit.
Das sind seltene Feste, welche du niemals vergißt. Du liebst diesen Menschen fortan.
Das heißt du bist bemüht die Umrisse seiner Persönlichkeit, wie du sie in jener Stunde erkannt hast,
nachzuzeichnen mit deinen zärtlichen Händen.
VIII. Die Kunst tut dasselbe. Sie ist ja die weitere, unbescheidenere Liebe. Sie ist die Liebe Gottes.
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VII. Et il y a bien aussi des instants où un homme devant toi se détache, calme et clair sur fond de sa splendeur
Ce sont des fêtes rares, que tu n'oublies jamais. Cet homme, désormais, tiu l'aimes.
C'est-à-dire, tu t'appliques, de tes mains tendres, à copier les contours de sa personnalité
telle que tu l'as perçue à cette heure.
VIII. L'Art fait de même. Il est, oui, l'Amour en plus ample, en plus démesuré. Il est l'Amour de Dieu.
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XX. Sonst, wenn nicht ein schwerer Schmerz die Menschen gleich still macht,
hört der eine mehr, der andere weniger von der mächtigen Melodie des Hintergrundes.
Viele hören sie gar nicht mehr.
[...]
Viele haben nicht Zeit sir zu hören.
[...]
Sie schlagen auf die Tasten der Tage und spielen immer denselben monotonen verloren Ton.
XXXX. Derjenige, welcher die ganze Melodie vernähme,
wäre der Einsamste und Gemeinsamste zugleich.
Denn er würde hören, was Keiner hört, und doch nur weil er in seiner Vollendung begreift,
was die anderen dunkel und lückenhaft erlauschen.
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XX. Sinon, s'il n'y a pas une profonde douleur pour rendre les humains également silencieux,
l'un entend plus, l'autre moins,
de la puissante mélodie de l'arrière-fond.
Beaucoup ne l'entendent plus du tout.
[...]
Beaucoup n'ont pas le temps de l'écouter.
[...]
Ils tapent sur les touches des jours et jouent toujours la même monotone note diminuée.
XXXX. Qui percevrait toute la mélodie
serait tout à la fois le plus solitaire et le plus lié à la Communauté.
Car il entendrait ce que nul n'entend, et ce pour l'unique raison qu'il comprend en son achèvement ce dont les autres,
tendant l'oreille, ne saisissent que d'obscures bribes.